Alassane Mballo risque au minimum 10 ans pour des faits de pédophilie et au maximum 20 ans de réclusion criminelle. Domicilié au quartier Khar Yalla, dans la commune de Grand-Yoff, et âgé de 28 ans, l’accusé aurait volé et gâché la jeunesse de sa supposée victime.
S. Sagna accuse celui qu’elle surnomme « tonton saï-saï » de viol et de pédophilie. Devant la barre de la Chambre criminelle, Alassane Mballo a tenté, tant bien que mal, de se défendre. « Quand on regardait la télé ensemble, elle avait l’habitude de se mettre à côté de moi, je mettais ma main sur ses hanches, mais je n’ai jamais touché ses parties intimes, ni enlevé ses habits », a-t-il déclaré. Née le 11 mars 2015 et élève en classe de CM1, la présumée victime a balayé rapidement les propos d’Alassane. « Il est un ami de mon oncle maternel et je l’appelais « tonton saï-saï ». Il a l’habitude de venir chez moi, dans la chambre de mon oncle où je regarde parfois la télé toute seule. »
Selon la présumée victime, l’homme serait un habitué des faits. « Il me l’a fait à plusieurs reprises », soutient-elle, en détaillant le mode opératoire de son supposé agresseur. Celui-ci s’assurait d’être seul avec la jeune fille, lui ôtait son pantalon et se frottait contre elle. Un jeu qui aurait dû aller plus loin, puisque le certificat médical fourni par l’accusatrice atteste d’une déchirure hyménale ancienne. La mère, qui n’a demandé aucun dédommagement, n’est toujours pas revenue de sa surprise d’apprendre que « l’ami de la famille », comme elle l’appelle, s’est rendu coupable de cette ignominie. « Il passe pratiquement tout le temps chez moi. Il était même avec moi à l’accouchement, il a vu naître la petite », a-t-elle pleuré durant l’audience.
Le procureur de la République a requis contre Alassane Mballo 10 ans de réclusion criminelle pour pédophilie et 20 ans pour le crime de viol. L’avocat de la défense, pour tenter de sortir son client des griffes de la justice, a voulu jouer sur le registre du doute. L’homme sera fixé sur son sort le 15 avril prochain.