L’affaire fait grand bruit. Lassana Sarr, maire de Dionwar, est au centre d’une enquête sur un vaste réseau de trafic de migrants. Il est soupçonné d’avoir supervisé personnellement le départ de 241 migrants, interceptés au large de Bassar.
D’après Libération qui donne l’information, les réquisitions téléphoniques semblent l’impliquer directement dans cette organisation clandestine, bien qu’il tente de se défendre en affirmant qu’il cherchait simplement à « trouver des avocats » pour six autres suspects déjà mis en cause.
En tout état de cause, l’enquête a révélé l’existence d’une véritable organisation mafieuse impliquant plusieurs individus aux profils variés : pêcheurs, ouvriers, électriciens… Tous, âgés de 22 à 52 ans, jouaient un rôle précis dans la préparation et l’exécution des départs.
D’après la même source, ce réseau opérant depuis les îles du Saloum aurait orchestré plusieurs traversées clandestines, exploitant le désespoir de candidats au voyage vers l’Europe.
Une partie des fonds collectés auprès des migrants aurait été récupérée à Mbour, servant à financer les opérations.
À rappeler que face à l’ampleur du phénomène migratoire, les forces de l’ordre ont intensifié leurs opérations. La brigade de Joal a déjoué un nouveau départ depuis Mbodiène, où 433 candidats, dont une majorité d’étrangers, ont été interceptés depuis le 14 mars.
