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Société

Bambilor : Voici la policière victime d’un vi0l collectif, le film de l’horreur raconté dans les détails

On évoquait dans nos colonnes, un peu plus tôt ce mercredi, l’affaire d’une bande de redoutables prédateurs sexuels, qui ont réussi à piéger cinq passagères, dont une policière, dans leur véhicule de type clando et les ont entraînées de force dans des champs à Bambilor. Ensuite, ils ont violé à tour de rôle les femmes avant de les abandonner sur les lieux. Après le démantèlement du gang de violeurs collectifs en série, l’enquête de police a révélé l’ampleur de l’horreur grandeur nature. Les Echos a révélé les détails de cette affaire dans son édition de ce mercredi.

À la lumière des éléments clés de l’enquête préliminaire du commissariat urbain de police de la ville de Rufisque, l’affaire de la policière violée à tour de rôle par un gang de prédateurs sexuels dans les champs situés à Bambilor est une tragédie à couper le souffle, en raison des dépositions explosives sur procès-verbal (PV) des victimes de la bande de présumés violeurs collectifs en série. Une narration du scandale sexuel à répétition qui n’avait jamais été relatée dans les médias et qui provoque une véritable psychose au sein de la population locale. Retour sur les faits.

Tout commence dans la nuit du samedi 23 mars 2022 pour la policière nommée N. O. N. C., agent de police en service à la 16e compagnie du Groupement mobile d’intervention (GMI) de Rufisque. À sa descente de service, elle prend ses affaires et se rend au garage de véhicules de transport en commun dénommé « Arrêt Sonadis » de la localité. Il est 20h passées de quelques minutes et le manteau noir de la nuit commence à envelopper la ville. Arrivée au garage, la jeune femme est vite abordée par un groupe de rabatteurs de clients, communément appelés coxeurs, qui lui demandent sa destination. Elle leur indique qu’elle se rend à Bambilor.

Comment les deux prédateurs sexuels ont piégé la policière

L’agent de police monte sur le siège arrière d’un véhicule de type Peugeot 307 de couleur bleue, où elle trouve déjà d’autres passagers. Le taxi clando fait le plein et démarre. En cours de route, les passagers descendent un à un, laissant la policière seule à bord avec le chauffeur. À l’approche de Diamniadio, ce dernier passe un appel téléphonique et informe son interlocuteur qu’il est à quelques encablures de Bambilor. À son arrivée dans la localité, il s’arrête net devant un homme, son interlocuteur, de teint clair et peu costaud.

Le nouvel arrivant embarque alors à bord du taxi clando et s’assied aux côtés de l’agent de police. Le véhicule reprend la route et s’enfonce dans l’obscurité. Soudain, le jeune homme brandit un couteau et le pointe sur l’agent du GMI. D’un regard foudroyant et terrifiant, il profère des menaces de mort et somme la policière de garder le silence, faute de quoi il la tuera. L’agent reste inflexible. L’homme revient à la charge et étrangle la jeune femme.

Le chauffeur accélère et s’engage sur les chemins sinueux menant aux champs, situés non loin des rails à Km 50. Une manière de s’isoler avec l’agent et de se mettre à l’abri des oreilles et des regards indiscrets. Ils l’entraînent de force dans les buissons, la font descendre du véhicule et l’agressent. L’un des malfrats exhibe à nouveau son couteau et déshabille de force la policière. Il la bâillonne ensuite avec un ruban adhésif et lui ligote solidement les mains. Après l’avoir neutralisée, il la viole. Son acolyte chauffeur s’y met aussi.

Après leur forfait, les deux criminels dépouillent l’agent du GMI de ses biens matériels, notamment son téléphone portable et son argent. Par souci d’éviter d’être poursuivis par la jeune femme, ils lui attachent solidement les pieds avec une corde et l’abandonnent ensuite dans un état pitoyable dans un endroit sombre et dangereux, fréquenté par des malades mentaux, des reptiles et des chiens errants.

L’agent de police parvient néanmoins à se défaire des liens autour de ses pieds. Elle se traîne jusqu’au croisement de la route Km 50 et rapporte sa mésaventure aux gendarmes de faction sur la chaussée. Le lendemain, elle se rend au commissariat et dépose une plainte contre X. Une enquête est alors ouverte et une chasse à l’homme est lancée contre les violeurs collectifs. Interrogés au commissariat, les « coxeurs », présents au garage Sonadis la nuit des faits, identifient formellement le véhicule des deux gangsters et révèlent une altercation survenue entre le chauffeur-violeur au capuchon et un autre individu surnommé « Pa Allemand ».

Ce qui a perdu les deux violeurs

Face aux enquêteurs, le chauffeur O. D., alias « Pa Allemand », affirme que le véhicule appartient à M. Faty, domicilié à Bambilor, et que le chauffeur au capuchon se nomme S. dit Zale. Interpellé à son tour, Faty confirme tout et déclare avoir confié son véhicule à S. Sy, alias Zale, la nuit des faits. Il ajoute que ce dernier se trouve dans un garage de mécanicien à Gorom 2 avec le taxi clando en question. Les agents de terrain se rendent dans ledit garage et y trouvent le véhicule.

N’ayant pas trouvé le chauffeur Zale, ils sollicitent Faty, qui contacte ce dernier. Peu après, Zale se présente au garage accompagné d’un certain A. Ngom. Ces derniers sont immédiatement arrêtés et conduits au commissariat pour les besoins de l’enquête.

Une présentation à suspects est alors organisée dans les locaux du commissariat urbain. Dès qu’elle aperçoit M. Faty parmi les suspects, l’agent du GMI bondit de son siège et le désigne comme étant l’homme qui a embarqué dans le véhicule à hauteur de l’arrêt de Bambilor. « Il a été le premier à m’avoir violée », déclare la policière. Cependant, elle affirme ne pas pouvoir identifier clairement le chauffeur du taxi clando, car celui-ci portait un vêtement à capuchon.

D’autres victimes, dont A. Diagne et M. Boye, débarquent au commissariat et reconnaissent le chauffeur A. Ngom comme étant l’homme qui les a violées. A. Diagne, 22 ans à l’époque, raconte avoir été piégée le 18 janvier 2022 alors qu’elle se rendait à Bambilor pour une offre d’emploi. D’autres femmes, dont une étudiante et une enseignante, ont également porté plainte contre les prédateurs sexuels.

À l’issue de leur garde à vue, A. Ngom et M. Faty ont été présentés au parquet, inculpés et placés sous mandat de dépôt pour les crimes retenus contre eux. Le véhicule Peugeot 307 de couleur bleue, utilisé pour l’enlèvement des victimes, a été mis sous scellés.

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