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Société

Cambriolage du Trésor Public : Les auditions ont débuté, des têtes commencent déjà à tomber

L’enquête ouverte pour élucider l’étrange cambriolage perpétré dans les locaux de la Direction de l’informatique du Trésor bat son plein à la Sûreté urbaine de Dakar. Selon L’Observateur, les enquêteurs ont procédé, ce jeudi, à une série d’auditions impliquant plusieurs cadres du Trésor ainsi que les agents de sécurité présents lors des faits.

Après un flot de suspicions, une cacophonie de commentaires et des déductions parfois hasardeuses à la suite des révélations de L’Observateur sur ce mystérieux cambriolage, l’heure est désormais à l’action. L’enquête, confiée aux limiers de la Sûreté urbaine (SU) de Dakar, a connu une nette accélération avec des auditions en cascade tout au long de la journée du jeudi 6 mars.

Auditions des cadres, du vigile et de l’agent du GMI

D’après L’Observateur, l’enquête s’est intensifiée dès 10 heures du matin, avec la convocation de plusieurs cadres de la Direction de l’informatique du Trésor, entendus un à un par les enquêteurs. Ces derniers ont été soumis à un feu roulant de questions, notamment sur le déroulement des faits et la nature des documents stockés dans les ordinateurs volés.

Parmi les personnes interrogées, L’Observateur rapporte que figuraient certains occupants des bureaux visités par les cambrioleurs. La directrice de la Direction de l’informatique du Trésor a également été convoquée en tant que responsable morale de l’institution.

Toujours selon L’Observateur, l’agent de police A. Goudiaby, affecté à la Compagnie du Groupement Mobile d’Intervention (GMI), a été entendu. Il en est de même pour J. M. Niakh, le vigile de service la nuit du cambriolage, qui a dû répondre aux questions des enquêteurs. Tous deux ont été auditionnés sur les circonstances du cambriolage et sur les éventuelles anomalies constatées dans la surveillance des lieux.

Après ces auditions marathon, L’Observateur précise que tous les cadres de la Direction de l’informatique du Trésor, y compris la directrice, ont été autorisés à repartir libres, tout en restant à la disposition de la police pour toute réquisition ultérieure. Quant à l’agent du GMI, déjà sous le coup d’un arrêt de rigueur, et au vigile, ils ont également été relâchés.

L’exploitation des caméras de surveillance : un obstacle technique

En parallèle des auditions, L’Observateur indique que les enquêteurs se sont penchés sur une autre phase cruciale de l’enquête : l’exploitation des caméras de surveillance, à la fois celles de la Direction de l’informatique du Trésor et celles d’un commerce multiservice situé en face du bâtiment.

Cependant, selon les sources de L’Observateur, cette analyse s’avère plus complexe que prévu. « L’exploitation minutieuse des images des caméras de surveillance », destinée à identifier les cambrioleurs en fuite, rencontre un obstacle majeur : la faible résolution des images enregistrées de nuit. Cet élément technique complique l’identification des suspects mais ne freine pas la détermination des enquêteurs, qui restent mobilisés pour élucider cette affaire.

Un cambriolage qualifié d’« incident mineur » par le SUTT

Ce cambriolage s’est produit dans la nuit du 2 au 3 mars au sein de la Direction de l’informatique du Trésor, située rue Malenfant. Selon les informations exclusives de L’Observateur, les malfaiteurs se sont introduits dans les bureaux 22, 18 et 20, emportant trois ordinateurs ainsi qu’une somme de 200 000 FCFA.

Dans le bureau n°22, les cambrioleurs ont dérobé deux ordinateurs portables, l’un de marque HP, l’autre Surface Pro. Dans le bureau n°18, ils ont également volé un ordinateur HP en plus d’une somme d’argent. Quant au bureau n°20, dont l’occupant est récemment décédé, il n’a pas été épargné par les malfaiteurs.

Malgré ces pertes, le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT) a minimisé l’affaire en la qualifiant d’« incident mineur », selon un communiqué publié hier et relayé par L’Observateur.

L’enquête se poursuit activement sous la supervision de la Sûreté urbaine de Dakar, qui tente d’élucider les circonstances exactes de ce cambriolage et d’identifier les auteurs de ce vol hautement suspect.

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