« Depuis 20 ans, la fonction publique sénégalaise a été complètement déstructurée. » C’est le constat que le Premier ministre a dressé de l’impact des années de gouvernance des Libéraux. D’après lui, la cohérence d’ensemble, les grilles salariales et la différenciation des hiérarchies, jadis bien définies, ont été remises en cause.
Parmi les conséquences de cette déstructuration, Ousmane Sonko souligne qu’un fonctionnaire de la hiérarchie B peut percevoir un salaire cinq fois supérieur à celui d’un agent de la hiérarchie A. À ses yeux, cela résulte de la démagogie politique qui a marqué ces dernières années, avec un État vivant au-dessus de ses moyens.
« Les régimes précédents ont voulu satisfaire coûte que coûte des revendications dans une logique de conservation du pouvoir, alors que l’État n’en avait pas les moyens. L’orthodoxie régissant la fonction publique a été mise à mal. La fonction publique n’est pas une crèche pour caser de la clientèle politique », s’est indigné Ousmane Sonko, avant de marteler : « Le régime mènera toutes les réformes nécessaires dans les cinq prochaines années, quoi qu’il en coûte, même si cela nous fait perdre le pouvoir. »