Les poursuites judiciaires visant l’homme d’affaires Doro Gaye et le colonel Cheikh Sarr se poursuivent. La chambre d’accusation a tranché en rejetant la requête de l’ancien chef de la Section de recherches de Colobane, qui sollicitait l’annulation de la procédure engagée contre lui et Doro Gaye. Selon le journal Les Échos, cette décision confirme que l’affaire, initiée à la suite d’une plainte déposée par Zakiroulah Sow, suit toujours son cours devant la justice.
Zakiroulah Sow accuse Doro Gaye de l’avoir escroqué dans le cadre d’une transaction immobilière portant sur un terrain situé aux abords de l’aéroport militaire Léopold Senghor. Ce terrain, dont la valeur est estimée à 1,2 milliard de francs CFA, aurait fait l’objet d’une vente entachée d’irrégularités, selon le plaignant. Le colonel Cheikh Sarr, quant à lui, est soupçonné d’avoir perçu une somme de 400 millions de francs CFA dans le cadre de cette transaction litigieuse.
Arrêté puis placé sous mandat de dépôt, l’officier de gendarmerie avait obtenu sa liberté provisoire après quelques jours de détention. Il a toujours nié toute implication directe dans l’affaire, affirmant s’être limité à mettre en contact Doro Gaye et Zakiroulah Sow. Sur cette base, il avait introduit une requête en annulation de la procédure, invoquant un vice de forme et précisant que la partie civile ne l’avait jamais explicitement cité dans sa plainte. Toutefois, la chambre d’accusation a rejeté cette demande, conformément aux réquisitions du parquet.
Pendant ce temps, Doro Gaye est hors du territoire sénégalais. Après avoir quitté le pays, il a été interpellé en France, à Paris, avant d’être relâché. Son départ constituait une violation des conditions de sa liberté provisoire obtenue dans le cadre de cette affaire. À présent, son extradition vers le Sénégal serait en cours d’examen par les autorités compétentes.
