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Société

Malick Gueye tùé à Bayakh, le film d’un meurtre impliquant un jeune et la pr0stitution en plein ramadan

Bayakh a vécu une nuit de chaos dans la soirée du samedi, après la rupture du jeûne. Un jeune de 23 ans, Malick Guèye, a été tué vers 20 heures dans le quartier Diola Gui, à la suite d’une altercation. Ce meurtre a déclenché une série de violences xénophobes contre des ressortissants ghanéens et nigérians. L’Observateur a retracé le film des événements.

Habituellement paisible, Bayakh est un village situé au carrefour entre Dakar et Thiès. La localité, autrefois connue pour ses révolutions maraîchères et son développement croissant, est aujourd’hui le théâtre d’événements tragiques. Le dernier en date a fracturé la population en deux entités distinctes, qui se regardent désormais en chiens de faïence.

La maison mortuaire, située dans un quartier populaire, semble d’abord vide. Mais à l’intérieur d’une concession, les proches du défunt sont rassemblés, prostrés de douleur. « On m’a informé que Malick avait été poignardé. Avant même que je n’arrive sur les lieux, on m’a dit qu’il était mort », raconte Modou Sarr, électricien en bâtiment et oncle du défunt. « Lorsque je suis arrivé, j’ai aperçu son bourreau, Gorgui Kâ, 27 ans, assis dans un véhicule de la gendarmerie. Sous le coup de la colère, j’ai pris une brique et tenté de casser le pare-brise », poursuit-il.

Les circonstances du meurtre restent floues, mais pour la famille de Malick, il ne fait aucun doute que le crime est lié aux activités illégales d’un réseau de prostitution nigérian. « Malick a été poignardé au niveau du cou et de la poitrine. Son bourreau serait un client venu satisfaire sa libido auprès des Nigérianes qui fréquentent les bars clandestins », affirme Abdou Diagne, un autre oncle du défunt.

Ce n’est pas la première tragédie dans la localité. Il y a moins de huit mois, un autre homme, Ndiaga alias Nidiaye, avait été égorgé au même endroit. Pour les habitants, l’insécurité grandissante est directement liée à la présence d’un réseau de prostitution nigériane. « Trop, c’est trop ! On se demande si on est toujours au Sénégal », s’indigne Modou Ndoye, informaticien. Selon lui, ces travailleuses du sexe, principalement d’origine nigériane, sont logées par des propriétaires locaux et recrutent même des jeunes du village comme garde du corps, moyennant 5 000 à 10 000 FCFA par jour.

Face à la montée de la tension, les autorités avaient tenté de réagir en ordonnant la fermeture des bars et maisons closes. Mais selon les habitants, ces activités avaient discrètement repris. Samedi soir, après l’annonce du décès de Malick Guèye, la colère des jeunes du quartier s’est transformée en émeute. Les travailleuses du sexe ont été attaquées, leurs maisons saccagées et incendiées. Des pneus ont été brûlés dans plusieurs rues du quartier Diola. L’arrestation rapide du présumé meurtrier, Gorgui Kâ, a permis d’éviter une escalade encore plus dramatique. Consciente de la gravité de la situation, la gendarmerie a sécurisé la zone.

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