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Politique

Affaire Tabaski Ngom : V0ici pourquoi Moustapha Diop file tout droit vers Rebeuss

L’affaire dite Tabaski Ngom a pris un tournant décisif avec la récente activation de la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Louga, Moustapha Diop. Cette affaire, liée à un détournement présumé de 700 millions de francs CFA à l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi), met en lumière des pratiques douteuses dans la gestion des finances publiques et les interconnexions complexes entre la politique, les affaires et l’administration. Alors que l’Assemblée nationale se prépare à examiner la demande de levée de son immunité parlementaire, il est crucial d’analyser les raisons juridiques pour lesquelles Moustapha Diop pourrait se retrouver en prison, en dépit de son statut de parlementaire.

L’affaire commence avec l’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom, qui accuse Moustapha Diop de lui avoir emprunté une somme considérable en vue de sa campagne électorale pour les législatives du 17 novembre. Selon les dires de Mme Ngom, l’argent lui aurait été remis par l’intermédiaire des chauffeurs du député, lesquels ont été auditionnés puis libérés par la justice. Cependant, c’est le volet juridique qui déstabilise véritablement le maire de Louga.

Lors de son audition, Tabaski Ngom a été placée sous mandat de dépôt, inculpée pour des faits graves : association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique et entrave à un système informatique. Ces accusations sont lourdes et, en raison de la gravité des faits, plusieurs autres personnes sont également impliquées dans ce dossier.

En tant que député, Moustapha Diop bénéficie d’une immunité parlementaire, une protection légale qui garantit qu’un parlementaire ne peut être poursuivi ou jugé sans l’accord préalable de l’Assemblée nationale. Cependant, l’immunité parlementaire n’est pas absolue et peut être levée dans des situations précises, comme lorsqu’il est suspecté d’implication dans des affaires criminelles sérieuses. La demande de levée d’immunité parlementaire de Moustapha Diop a été soumise à l’Assemblée nationale, et une commission ad hoc doit être constituée pour examiner cette demande.

Cette procédure est cruciale car elle permet d’assurer une certaine séparation des pouvoirs tout en préservant les droits de l’individu concerné. L’Assemblée nationale doit donc statuer sur la question en toute indépendance, en prenant en compte l’importance des faits reprochés et la nécessité de permettre une enquête judiciaire effective. L’activation de cette procédure signale que la justice prend cette affaire très au sérieux et que Moustapha Diop pourrait se retrouver en situation de pré-cautionnement judiciaire si l’immunité est levée.

Les charges contre Moustapha Diop

Bien que Moustapha Diop ne soit pas encore officiellement inculpé, son nom apparaît de manière récurrente dans les dépositions et les investigations autour de l’affaire Tabaski Ngom. En effet, les accusations portées contre lui sont graves : il est impliqué dans un détournement présumé de fonds publics, et sa gestion à la tête de l’Aprosi est sous enquête. Ces faits, couplés à son rôle en tant qu’élu local, augmentent le poids de la responsabilité qui pèse sur ses épaules.

Si les accusations se confirment, Moustapha Diop pourrait faire face à des peines de prison sévères pour des infractions liées à la gestion des deniers publics et au détournement de fonds. Ces crimes sont passibles de lourdes peines selon le Code pénal sénégalais. Par exemple, l’article 251 du Code pénal sénégalais stipule que le détournement de fonds publics, dans certaines conditions, peut entraîner une peine de prison de 5 à 10 ans, ainsi qu’une amende conséquente.

En outre, l’implication de Moustapha Diop dans une affaire de blanchiment de capitaux, associée au financement électoral présumé, pourrait aggraver sa situation. Le blanchiment de capitaux, selon la loi sénégalaise, est un délit grave qui comporte des sanctions sévères, notamment des peines de prison et des amendes. Ces infractions peuvent entraîner des conséquences pénales de grande ampleur, notamment des peines privatives de liberté de 10 à 20 ans.

Les risques d’une condamnation

Si la commission ad hoc de l’Assemblée nationale décide de lever l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, il sera alors placé dans une position juridique fragile. Une fois l’immunité levée, la justice pourra poursuivre son enquête sans obstacles, et Moustapha Diop pourrait être placé en détention préventive. L’enquête approfondie, la collecte de preuves et les témoignages des témoins à charge seront des éléments clés pour déterminer sa culpabilité ou son innocence.

Les précédents judiciaires montrent que les personnalités politiques, même lorsqu’elles bénéficient d’immunité, ne sont pas à l’abri des rigueurs de la justice, surtout lorsqu’il s’agit de crimes financiers. Le cas de Mor Gueye, patron des entreprises Sen Setal et Webcom Sen, récemment incarcéré à la suite d’une plainte de Tabaski Ngom, rappelle que la justice sénégalaise ne ménage pas les élites dans des affaires de détournement de fonds publics.

Dans cette affaire, Moustapha Diop devra faire face à des accusations particulièrement lourdes, et même s’il bénéficie d’une présomption d’innocence, la procédure de levée de son immunité parlementaire ouvre la voie à un examen approfondi de son rôle dans cette affaire.

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