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Société

« On dormait dans le même lit. Une fois couchées, elle me… » : La domestique Amy démasquée par la fille de sa patronne

Envoyée en prison depuis le 25 janvier 2022 pour viol, acte contre nature, pédophilie, corruption de mineure et facilitation d’accès à la pornographie, Wanégué K., surnommée Amy, a été jugée hier, mardi, par la Chambre criminelle de Dakar. La domestique aurait violé la fille de sa patronne, notamment avec ses doigts.

À seulement 9 ans, N. K. Ndiaye maîtrise déjà les sites pornographiques et parvient à accéder à des vidéos destinées aux adultes. Une habitude qu’elle aurait développée avec Wanégué Kama, l’aide-ménagère de sa mère, qui regardait des films pornographiques sous les yeux de la petite fille. Il semblerait également que la fillette ait été, au cours du processus, transformée en objet sexuel capable de satisfaire les désirs de la bonne avec qui elle passait la nuit.

Âgée de 26 ans, Amy travaille chez A. Ndiaye comme aide-ménagère depuis 2020. Elle dort avec la fille de sa patronne chaque fois que le mari de cette dernière est absent. Selon les accusations, Amy profitait de ces moments pour abuser de la petite. « On dormait dans le même lit. Une fois couchées, elle me montrait des vidéos pornographiques avant d’introduire ses doigts dans mon sexe », avait confié la petite lors de l’enquête préliminaire. Pire, toujours selon ses déclarations, Amy l’avait même présentée à des hommes à des fins sexuelles. Sous les menaces de la bonne et de peur des représailles, N. K. Ndiaye avait gardé le secret sur sa mésaventure. Son silence a pris fin le jour où une responsable de son école l’a interrogée avec insistance sur son changement de comportement, devenu suspect. La fillette de 9 ans finit par tout révéler à cette dame concernant ce que la bonne lui faisait subir chez elle. Mise au courant, sa mère a immédiatement déposé une plainte contre Amy.

Appelée à la barre, l’aide-ménagère s’est battue avec acharnement pour prouver son innocence. « Jamais je n’aurais cru A. Ndiaye capable de m’accuser de tels faits graves. Elle a une dent contre moi parce que j’ai démissionné. Je n’ai jamais été seule avec sa fille. Je partage ma chambre avec une collègue. Nous dormons toutes les trois dans la même chambre », a-t-elle déclaré. Concernant les vidéos pornographiques retrouvées sur son téléphone, Amy a informé la chambre qu’elle ignorait leur existence. Selon ses propos, c’est l’autre aide-ménagère qui lui a envoyé ces vidéos, qu’elle n’a même pas eu le temps de visionner.

Toutefois, lors de l’enquête, la jeune fille avait déclaré qu’il lui arrivait de regarder des films pornographiques en présence de la petite, qu’elle pensait endormie. Dans ses observations, le procureur de la République demande à la chambre d’écarter la thèse du viol au bénéfice du doute. Selon le parquet, le certificat médical attestant d’un hymen béant ne renseigne en aucun cas sur un acte de pénétration sexuelle. Pour le reste, le maître des poursuites juge les faits constants. « Les enquêteurs ont retrouvé 9 vidéos pornographiques sur son téléphone. C’est à cause d’elle que la petite a eu accès à ces sites. La fillette l’a toujours désignée comme coupable », soutient le parquet, qui requiert 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusée. La défense plaide l’acquittement pour l’ensemble des poursuites. « Si on écarte le viol, on peut écarter tous les chefs d’accusation. Dans ce dossier, il n’y a que des conjectures », conclut l’avocat. L’affaire, mise en délibéré, sera tranchée le 15 avril prochain.

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