Sur instruction du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, l’Assemblée nationale a lancé la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, ancien ministre et actuel député de la 15e législature.
Élu sous la bannière de Takku Wallu Sénégal, coalition dirigée par l’ancien président Macky Sall, il est cité dans l’affaire Tabaski Ngom, un dossier de détournement présumé de deniers publics impliquant une inspectrice du Trésor.
Cette dernière, alors agent-comptable de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi), a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt en janvier 2025. Son implication dans des malversations présumées a conduit le magistrat instructeur du Pool judiciaire financier (PJF) à exiger l’audition de Moustapha Diop.
Si certains voient dans cette procédure une pression judiciaire, l’entourage du député-maire de Louga assure qu’il est prêt à faire face. « Il est calme, serein et même soulagé », confie un de ses proches au journal Les Échos. « Depuis le temps qu’on l’accuse sans preuve, il pourra enfin s’expliquer et démontrer son innocence. »
Ce dernier balaie d’un revers de main toute implication financière de Moustapha Diop dans l’affaire : « Il n’y a ni reconnaissance de dette ni échange d’argent entre eux. Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne pourra prouver un quelconque lien financier. »
Selon la même source, Moustapha Diop aurait lui-même demandé à être auditionné avant la levée de son immunité, mais son avocat s’y est opposé, insistant sur le respect de la procédure légale.
